Coordination Nationale : Infos semaine 8 du 19 au 23 Février 2018

COORDINATION NATIONALE des COMITÉS de DÉFENSE

Des HÔPITAUX et MATERNITÉS de proximité

INFOS Semaine 8 du 19 au 23 Février 2018

CLAMECY…GRAY…MONTCEAU LES MINES…ST CHAMOND…LANNION…

ST GIRONS… LODEVE…CARNELLE…EHPAD…DANS LES HOPITAUX…

CULTURE ET SANTÉ…

L’AUSTÉRITÉ ENCORE ET ENCORE, STOP ÇA SUFFIT

Comme 21 160 autres, ces personnes ont signé, faites comme elles et faites connaître la pétition :

https://www.mesopinions.com/petition/sante/stop-catastrophe-sanitaire-annoncee-exigeons-acces/37000

Vice-président de l’APVF (Association des Petites Villes de France ) chargé des problèmes des hopitaux ,j’ai constaté le nombre impressionnant de structures hospitalières de nos villes de 5000 à 20000 hbs de services menacés de fermetures et souvent fermés .ça suffit !!! Jean paul – Moissac – Le 20/02/2018 à 16:42:06

Mort programmé de la santé publique, la CGT le dénonce depuis longtemps et lutte. Dominique – Equeurdreville – Le 13/02/2018 à 14:28:34

Je tiens à preserver l’Hôpital de Remiremont ,où j’ai exercé 35 ans ,et à éviter un désert rural supplémentaire Philippe – Remiremont – Le 24/02/2018 à 19:03:26

SOUTIEN A NOTRE ACTION

Caroline FIAT, Députée France Insoumise, Laurence COHEN, Sénatrice PCF, Christophe PRUDHOMME, Médecin Urgentiste CGT et AMUF, Pascal BOISSEL, Psychiatre, responsable de l’Union Syndicale de la Psychiatrie, Olivier MANS, secrétaire de Sud santé-sociaux, Michel JALLAMION, Président de la Convergence Nationale des collectifs de défense des services publics, à suivre…

COORDINATION NATIONALE

Communiqué de la Coordination Nationale du 20 Février 2018

Agnès et Edouard à Eaubonne :

Encore et toujours des paroles !

La Ministre Buzyn nous a habitués à de grandes déclarations compassionnelles tant

sur la désertification médicale, que sur les EHPAD, ou encore sur l’hôpital public.

C’est tout juste si elle n’était pas en grève aux côtés des personnels le 30 janvier dernier. Tout comme elle déclarait sa flamme aux soignants, malades de l’hôpital public en décembre dernier (dans le journal Libération) en accusant (à juste titre) la T2A comme « arrivée au bout d’un système » et responsable pour les personnels de « la perte de sens » de leur métier.

http://www.coordination-nationale.org/Communiques/2018/communique%20suite%20annonce%20gouvernement%20du%2013%2002%202018.pdf

CLAMECY

Inquiets pour les urgences de l’hôpital de Clamecy

30 Maires démissionnent dans la Nièvre

[avec francetvinfo.fr et leparisien.fr]

Communiqué de la Coordination Nationale :

Au-delà des paroles ou des écrits !

http://www.coordination-nationale.org/Communiques/2018/Communique%20Clamecy%20-%20Au%20dela%20des%20paroles%20ou%20des%20ecrits%20-%2022-02-18.pdf

Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Santé

http://www.coordination-nationale.org/regions/bourgogne/Clamecy/2018/Lettre%20a%20Mme%20la%20Ministre%20de%20la%20Sante%20-%20Fevrier%202018.pdf

Pétition à signer en ligne :
Non à la fermeture des urgences de Clamecy la nuit !

https://www.mesopinions.com/petition/sante/fermeture-urgences-clamecy-nuit/36564

GRAY

Manifestation Samedi 3 Mars à 10h

http://www.coordination-nationale.org/regions/franchecomte/Gray/tract%20manifestation%2003%2003%202018.pdf

MONTCEAU LES MINES

Communiqué de presse :

Le Codef ne renonce pas… l’action continue !

Les réunions décentralisées organisées par le Codef mettent en évidence un fait incontestable : la volonté partagée de garder le label MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) de l’hôpital de Montceau. La perte du C, c’est la disparition de « l’hôpital » au profit d’un établissement de santé, c’est la désertification médicale en marche !

http://www.coordination-nationale.org/regions/bourgogne/Montceau%20les%20mines/2018/Communique%20de%20presse%20du%2017%20Fevrier%202018.pdf

ST CHAMOND

Manifestation le mardi 27 février à St Chamond dans la Loire pour défendre la maternité

LANNION

le 17 février 300 personnes ont manifesté contre la restructuration de l’hôpital

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/hopital-de-lannion-les-agents-manifestent-contre-la-restructuration-5569626

ST GIRONS

Un conseil sous haute surveillance

https://www.ladepeche.fr/article/2018/02/20/2745692-un-conseil-sous-haute-surveillance.html

LODEVE

Le personnel de l’hôpital en grève illimitée


https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/le-personnel-de-l-hopital-de-lodeve-pres-de-montpellier-entame-une-greve-illimitee-1519061182

CARNELLE

EHPAD

Communiqué de presse du 16 Février 2018

Services à domicile et établissements* pour personnes âgées :

Les professionnels restent mobilisés !

http://www.coordination-nationale.org/Infos%20Semaines/2018/LIENS/EHPAD%20communique%20de%20presse%20ehpad%2015%20mars%202018.pdf

Grève de la faim d’un cuisinier à l’EHPAD de Ribérac en Dordogne

https://www.francebleu.fr/infos/societe/dordogne-un-employe-d-un-ehpad-entame-une-greve-de-la-faim-pour-denoncer-ses-conditions-de-travail-1519053643

DANS LES HOPITAUX

Témoignage d’un médecin sur les conséquences délétères pour les patients

du manque de personnel dans les hôpitaux

https://blogs.mediapart.fr/vowl/blog/180218/temoignage-d-un-medecin-hospitalier-la-baisse-en-gamme-du-niveau-de-soin

Hôpital public en burn out

https://www.alternatives-economiques.fr/hopital-public-burn-out-a-etages/0008319

Alerte de la Fédération Hospitalière de France (FHF) sur la situation dans les hôpitaux

http://www.lejdd.fr/societe/sante/tarifs-hospitaliers-la-sante-menacee-le-cri-dalarme-des-federations-hospitalieres-3577358

CULTURE et SANTE

Les élus passent à l’offensive contre la fermeture des urgences de nuit à Clamecy

Les urgences de Clamecy (Ni̬vre) menac̩es Рen vid̩os sur actu ..

« Toutes les infos sur le site de la Coordination Nationale »

Témoignage d’un médecin hospitalier: La «baisse en gamme» du niveau de soin – Médiapart (18/02/2018)

Un long témoignage de la part d’un médecin hospitalier (article original à retrouver sur Médiapart)

Publié ici avec l’autorisation de l’auteur, merci à lui.


18 f̩vr. 2018 РPar РBlog : Le blog de Vowl

L’hôpital public français va mal, tout le monde le sait déjà. Mais un fait que la population française ignore pour diverses raisons, c’est que le niveau des soins prodigués dans les hôpitaux est en train de plonger et pour des raisons facilement identifiables.

Je suis un médecin spécialisé en réanimation médicale et je travaille actuellement dans une unité de soins continus, un service dédié à la prise en charge des patients présentant un état menaçant, «précritique» ou «post-critique», dans l’hôpital d’une agglomération de plus de cinquante mille habitants. Voici les extraits de deux courriels que j’ai adressés à la direction de l’hôpital et à plusieurs de mes collègues : « (…) Je tiens à vous rapporter une conséquence particulièrement sévère de l’absence de kinésithérapeute sur l’unité de soins continus. 

Vendredi dernier (02 février), nous avons reçu Monsieur …, de retour d’un séjour en Réanimation au CHU de …. Il avait présenté un état de choc septique avec une défaillance multiviscérale (NDR : une infection très sévère) en post opératoire d’une occlusion intestinale.

48 heures avant son transfert dans notre unité, il avait été extubé (NDR : sevré de la respiration artificielle) et avait récupéré de toutes ses défaillances. Nos collègues du CHU souhaitaient donc nous réadresser le patient. Il restait un encombrement bronchique et je les ai alertés sur l’absence chronique de kinésithérapeute dans notre unité de soins continus. Leur évaluation a conclu à la possibilité de transférer ce patient malgré cette carence en soin.

Comme toujours en médecine, il existe forcément une marge d’erreur et ce qui devait arriver arriva : en l’absence de kinésithérapie de drainage bronchique, le patient a présenté des atélectasies (NDR : une «fermeture du poumon», bouché par les secrétions) récidivantes qui ont conduit à une nouvelle intubation (NDR : une reprise de la respiration artificielle) puis, par conséquent, un deuxième séjour en réanimation chez un patient déjà très fatigué par le premier épisode, le tout entraînant un retentissement majeur sur son pronostic vital (NDR : ses chances de survie).

Bien entendu, il me semble inenvisageable de rejeter la faute sur nos collègues du CHU qui sont censés pouvoir transférer ce patient qui relevait tout à fait d’une unité de soins continus standard. De même, je ne mets personne en cause en particulier (surtout pas les kinésithérapeutes qui sont bien trop en sous-effectif pour recevoir une quelconque critique) et je sais que les solutions de la problématique des kinésithérapeutes ne sont détenues par aucun d’entre nous.  Evidemment, ce cas est tout à fait caricatural mais c’est bien entendu la partie émergée de l’iceberg car la majorité des patients en subissent un retentissement. 

En fait, en vous adressant ce mail, je tiens à faire remonter le fait de manière officielle que notre unité de soins continus (comme la totalité des autres services de l’hôpital probablement) se retrouve lourdement amputée de ses capacités thérapeutiques avec un retentissement net sur le pronostic vital et fonctionnel des patients qui y séjournent.

Je ne pose même pas la question d’une réflexion sur la répartition de la ressource « Kiné », tant cette ressource essentielle est devenue rare mais je fais face à un véritable cas de conscience : celui de proposer de prendre en charge des patients qui s’imaginent que leurs soins seront gérés de manière optimale alors que ce n’est pas le cas. Je me sens déloyal vis à vis des patients que j’admets dans le service car j’entretiens cette ignorance en ne leur révélant pas que le « niveau de gamme »  en soin n’est pas aussi élevé qu’ils le pensent et qu’ils choisiraient probablement de se faire soigner ailleurs s’ils le savaient.

Attendant votre réponse.»

Voici le deuxième courriel, écrit un jour après, le jour même du décès d’une autre patiente.

« Bonjour à tous,

Madame …, 78 ans, est décédée cette nuit à 3h du matin. C’est une patiente insuffisante respiratoire chronique, atteinte d’une maladie d’Alzheimer, qui était venue pour un occlusion intestinale sur une bride, opérée à J6.

La patiente est décédée cette nuit à la suite d’un encombrement bronchique d’aggravation progressive, aboutissant à une détresse respiratoire.

Cette patiente était fragile et, de plus, en période post-opératoire. Ainsi, l’absence de kinésithérapeute sur l’unité de soins continus a une imputabilité certaine dans l’occurrence de ce décès, tout comme c’était le cas pour l’intubation de Monsieur … la semaine dernière. (NDR : cf le cas précédent)

J’ai sur les lits d’USC (NDR : unité de soins continus) une patiente de 35 ans avec une pneumopathie d’inhalation sur un terrain de myopathie (myotonie de Steinert) qui n’est même pas en détresse respiratoire mais que j’ai prise en l’absence de place sur le CHU de …, sachant pertinemment que l’absence d’un passage biquotidien d’un kinésithérapeute lui sera fatal. Je vais donc devoir la transférer quoi qu’il arrive aujourd’hui.

Au problème de l’absence de la ressource « kiné », s’ajoute celui de l’absence de l’oxygénothérapie nasale à très haut debit qui est devenue un outil de travail incontournable en USC. Cette carence a également des conséquences en terme de transferts de patients au CHU et/ou de perte de chance.

Je pense que l’unité de soins continus ne répond actuellement pas au besoin de santé auquel elle est censée répondre et que le retentissement sur la santé des patients est incontestable.

A titre professionnel, je me sens tout à fait désemparé, ne sachant plus si je peux continuer à prendre des patients dans le service. Le moment n’est-il pas venu de prévenir l’ARS ?

Cordialement » 

La disparition progressive des kinésithérapeutes à l’hôpital

Comme chacun d’entre vous peut le constater, ces deux courriels sont essentiellement centrés sur la problématique des effectifs de kinésithérapeutes dans l’hôpital publique. Si de nombreux autres dysfonctionnements occasionnent également une baisse du «niveau de gamme du soin» dans les hôpitaux touchés (c’est à dire la majeure partie), celui-ci est particulièrement caricatural car grave et ancien avec des conséquences qui sont particulièrement dévastatrices à de nombreux niveaux.

En effet, la kinésithérapie respiratoire est très souvent nécessaire et son absence a des conséquences majeures sur le pronostic vital, faisant clairement augmenter la mortalité, mais également sur la durée d’hospitalisation et sur la récupération des capacités physiques d’un patient. Le manque de kinésithérapie mobilisatrice aura également les mêmes conséquences mais dans le sens inverse, ayant principalement un impact sur la récupération des capacités physiques, l’autonomie du patient et la durée d’hospitalisation. Ces trois dernières retentiront ensuite de manière indirecte sur l’espérance de vie du patient.

Alors on pourrait se dire que la kinésithérapie coûte cher et que les finances publiques étant ce qu’elles sont, il faut juste accepter l’idée que nous n’avons plus les moyens dans notre pays d’avoir un soin optimal. Pourquoi pas ?… Sauf que le manque de kinésithérapie et de rééducation au sens large génère énormément de dépendance et que celle-ci est un des principaux fléaux qui frappent notre pays (cf «le naufrage économique et éthique de la dépendance»). En effet, les dépenses secondaires occasionnées sont sans commune mesure avec quelques séances de kinésithérapie.

On peut se demander comment on en est arrivé là et comme bien souvent les causes sont multiples et intriquées. Tout d’abord, le nombre de kinésithérapeutes formés chaque année est limité depuis très longtemps par un numerus clausus ce qui a provoqué une pénurie de kinésithérapeute par rapport à des besoins de santé qui n’ont cessé d’augmenter au fur et à mesure que la population a vieilli. Cette pénurie a fait augmenter l’activité des kinésithérapeutes de villes et donc leurs revenus alors que le statut des kinésithérapeutes dans l’hôpital publique n’a pas été revalorisé, créant un fossé sans cesse grandissant entre les rémunérations dans le secteur privé par rapport à celles du secteur publique. La pénurie s’est donc en majorité portée sur ce dernier. Le dernier facteur qui a fini d’aggraver les choses sont les finances hospitalières : un directeur d’hôpital est censé équilibrer les comptes de l’hôpital dont il a la responsabilité et c’est son objectif premier, en second vient la qualité des soins prodigués dans l’hôpital, quant aux problématiques de santé publique de la population, autant dire que ce n’est bien souvent qu’une vague préoccupation lointaine. Alors, quand l’hôpital vient à manquer cruellement de kinésithérapeutes et qu’un seul poste est pourvu sur les quatre qui sont censés l’être, disons que les administrateurs ne se démènent pas vraiment pour remédier au problème dans la mesure où cela fait trois employés de moins à rémunérer et que les services qu’ils rendent n’arrive pas à  leur apparaitre comme immédiatement «utiles» par rapport aux services rendus par une infirmière, une aide-soignante ou un médecin qui, eux, produisent des soins directement  rémunérateur pour l’établissement. De plus, une grande partie des administrateurs sont peu préoccupés par l’allongement des durées de séjour hospitalier, imputable à cette carence en soins, qui sont pourtant néfastes pour les comptes de l’hôpital et la quasi-totalité n’ont pas grand chose à faire des conséquences d’une telle carence sur la population générale en terme de perte d’autonomie et donc de retentissements graves sur l’économie nationale.

Et encore ! S’il n’y avait que les kinés…

Malheureusement, de nombreux secteurs du soins sont en train de pâtir des finances hospitalières et les effectifs de tous les personnels paramédicaux et médicaux sont en train d’être restreints. Ainsi, dans les hôpitaux les plus fragilisés, là où on comptait une infirmière pour huit à dix patients il y a dix ans dans un service de médecine de court séjour, on en compte maintenant une pour quinze ce qui appelle une augmentation de productivité de… 50 à 80 % !!! Dans n’importe quelle entreprise, si vous diminuez le coût de production encore et encore, vous aboutissez forcément à une baisse du niveau de gamme de la marchandise produite. Et bien pour le soin, c’est exactement pareil : si vous accordez de moins en moins de temps à un soin, à examiner un patient, à réfléchir à son diagnostic et son traitement, vous augmentez le risque qu’un problème survienne et il sera simplement moins bien soigné.

Encore dans les hôpitaux les plus fragilisés, les restrictions budgétaires sont telles qu’elles poussent les directions à ne plus investir dans du matériel actualisé et dans des techniques de soins modernes, comme je le signale dans mon deuxième courriel («oxygénothérapie nasale à très haut débit»). Les soins sont donc parfois prodigués avec du matériel obsolète ou ne fonctionnant plus correctement, voire ne sont pas prodigués du tout faute du matériel adéquat. Là encore, la baisse en gamme est évidente.

Sans parler des techniques de soins poussées, les pharmacies hospitalières, toujours afin de «faire des économies», se retrouvent à faire le choix d’acheter du matériel du quotidien bas-de-gamme. Prenons l’exemple des masques chirurgicaux : ces masques sont de si mauvaise qualité qu’ils descendent peu à peu à chaque mouvement de menton pour finir en pleine procédure de soin par découvrir le nez et la bouche du soignant qui ne peut donc plus ajuster son masque, exposant ainsi le patient à un risque de contamination et donc d’infection nosocomiale… Et des exemples comme celui-ci, il en existe évidemment des dizaines.

Ils ont bon dos, les directeurs d’hôpitaux !

En lisant cet article, on pourrait se dire que les hôpitaux sont mal gérés et que les directeurs sont des incapables. S’ils sont parfois complètement déconnectés de nombreuses réalités du terrain et prennent donc pour certains d’entre eux de nombreuses décisions aberrantes, l’équation qu’il leur est demandé de résoudre est tout simplement insoluble. En effet, les efforts de gestion considérables réalisés depuis plusieurs années ont abouti à des réductions de dépenses très importantes à activité constante. De manière logique, cela aurait donc dû aboutir à une équilibration des budgets hospitaliers mais ça n’a tout simplement pas été le cas dans la mesure où l’état à diminué régulièrement l’argent alloué aux hôpitaux publiques malgré des objectifs d’activité atteints (à lire dans https://www.latribune.fr/economie/france/pourquoi-le-deficit-des-hopitaux-publics-augmente-491808.html et http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/20/le-deficit-des-hopitaux-publics-atteint-un-niveau-record_5232481_3224.html ). De manière très simple, c’est un peu comme si, depuis quelques années, tout avait été fait au plus haut niveau de l’état pour démanteler l’hôpital publique.

Mais faut-il vraiment s’inquiéter de tout ça ?

Et bien oui, après tout ? Si les hôpitaux publiques sont si mal gérés, pourquoi ne pas les faire volontairement péricliter afin qu’ils soient naturellement remplacés par des établissements privés ? En fait cela pose une seule question : les cliniques sont-elles en mesure, en continuant de fonctionner comme elles le font, de prendre la place des établissements publiques. En théorie, «oui» : elles ont mis en place des systèmes basés sur le profit, avec une productivité en soin très élevée. Mais en pratique, j’affirme que «non», elles en sont incapables.

En effet, leurs systèmes fonctionnent généralement très bien tant que les patients ne présentent pas ou peu de complications et qu’ils ne sont pas trop fragiles. Ces derniers (ainsi que les moins aisés) sont régulièrement orientés vers l’hôpital publique dès que le risque opératoire devient élevé ou que le séjour hospitalier risque d’être long. Effectivement, tout ces patients ne sont pas «rentables» car rapportent peu, voire coûtent plus cher qu’ils ne rapportent à l’établissement qui les soigne. Ainsi l’hôpital devient tout naturellement la structure qui prendra le mieux ces patients en charge car c’est là son rôle mais c’est aussi une des causes de ses difficultés car ces patients vont demander un soin plus poussé, plus prolongé et souvent plus gourmand en personnel soignant à toutes les phases de leur prise en charge. Ainsi, pendant que pas mal de bruit est fait autour des problèmes de l’hôpital publique, une grande partie des cliniques privées dysfonctionnent elles-aussi mais dans le plus grand silence, certes de manière différente mais au moins aussi révoltante car la recherche de la rentabilité poussée à l’extrême dans nombre de cliniques aboutit à des situations scandaleuses ignorées du grand public.

De par la spécialité que je pratique, j’ai l’opportunité de récupérer tous les patients pour lesquels les choses se passent le plus mal et d’être ainsi confronté à toutes les «casseroles» des collègues de l’hôpital publique comme de la clinique et, croyez moi, nos confrères du privé ne sont pas en reste à ce niveau. Juste une anecdote (véridique) parmi tant d’autres pour illustrer ce propos : Une patiente âgée d’une soixantaine d’année se retrouve à avoir une chirurgie pour la mise en place d’une prothèse totale de hanche. Alors qu’elle est allongée sur le côté, sous anesthésie générale, pendant la réalisation de l’intervention, elle présente un arrêt cardiaque probablement sur une embolie gazeuse. Dans ce type de situation, le bon sens le plus élémentaire veut que l’intervention soit suspendue, la patiente remise sur le dos afin que soient réalisés les manÅ“uvres de «réanimation». Et bien, non, pas dans dans cette clinique : le chirurgien a poursuivi son intervention jusqu’à son terme sur quelqu’un en arrêt cardiaque, l’anesthésiste a pratiqué un massage cardiaque sur la patiente positionnée sur le côté, un peu comme s’il jouait de l’accordéon avec le thorax de la patiente (je vous laisse imaginer l’efficacité du massage…). Bien entendu, la patiente n’a pu récupérer un rythme cardiaque que plus de vingt minutes après le début de l’arrêt cardiaque. Bien sûr, elle est décédée des séquelles de son arrêt cardiaque dans notre service de réanimation et je vous laisse imaginer comme il a pu être particulièrement délicat d’expliquer les choses aux proches de la patiente. Voilà le type d’aberrations que peut générer la recherche de la rentabilité à tout prix.

En fait, cette situation ne serait pas si révoltante si les choses étaient clairement annoncées et assumées : les cliniques sont des systèmes à haut rendement de soins où les situations à faible risques seront gérées efficacement et plus rapidement que dans l’hôpital publique, mais moins capables de gérer des patients plus lourds et plus fragiles. En revanche, l’hôpital prodigue les soins les plus sensibles et les plus pointus chez des patients plus à risque mais avec un rendement et une rentabilité moindre. Les deux types de structures sont totalement essentielles au bon fonctionnement du sytème de santé actuel, elles n’ont juste pas tout à fait la même mission ni les mêmes objectifs financiers et les systèmes de financement de ces deux entités devraient donc différer afin que chacun puisse arriver à remplir son rôle de manière satisfaisante.

Le conflit intérieur du soignant

Comme je l’expose dans mes courriels, je fais face, comme beaucoup d’autre médecins je suppose, à un véritable cas de conscience : je sais pertinemment que certains patients ignorent totalement qu’ils ne sont pas soignés aussi bien qu’ils le devraient dans l’unité de soins continus au sein de laquelle je travaille. De manière évidente et par impératif moral, il faudrait effectivement l’annoncer de manière officielle à la population couverte par l’hôpital concerné afin que la population puisse faire ses choix en connaissance de cause sauf que je ne peux en aucun cas communiquer publiquement là-dessus autrement que sous un pseudonyme sans nommer qui que ce soit car une telle annonce aurait des conséquences dévastatrices pour une structure qui est déjà terriblement fragilisée mais qui reste parfaitement indispensable en terme de santé publique. Cela pourrait, en effet, potentiellement provoquer la fermeture de cet hôpital ce qui, au final, aurait un effet encore plus négatif sur la population couverte, les structures voisines étant dans l’incapacité totale d’absorber tous les gens soignés localement.

L’anonymat a un autre effet bénéfique dans le cas de figure présent : celui de généraliser le propos à une grande partie des hôpitaux en difficulté en évitant de stigmatiser un centre hospitalier en particulier et donc, de faire comprendre au lecteur que ces problématiques sont généralisées sur une bonne partie du territoire français.

Dernier avantage de l’anonymat : celui de me préserver, ma famille et moi, de tout un tas de problèmes et représailles diverses et variées qu’occasionneraient de tels propos non anonymisés.

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Pétition nationale : Stop à la catastrophe sanitaire annoncée. Exigeons l’accès aux soins pour toutes et tous !

Suite à la dernière assemblée générale de la Coordination Nationale, il a été convenu que tous les collectifs Å“uvrant sur l’ensemble du territoire pour une cause similaire à savoir le maintien des services des maternités et hôpitaux de proximité s’unissent pour une pétition nationale en complément des actions locales qui sont de moindre ampleur et ont moins de visibilité.

Nous vous recommandons donc, si ce n’est déjà fait, de bien vouloir signer la pétition nationale en suivant le lien suivant :

http://hopital-moutiers.com/Petition2018CoordinationNationale

Merci par avance,
Le Conseil d’Administration du Collectif pour l’Hôpital de Moûtiers.

Ils sont les repr̩sentants des usagers de la sant̩ РLe Dauphin̩ Lib̩r̩ (16/02/2018)

Retranscription de l’article :

Le Premier ministre et sa ministre de la Santé ont lancé une série de chantiers pour revoir l’organisation des établissements de soins. L’occasion pour le Conseil territorial de santé de Savoie d’envoyer un message : « Habitants de la Savoie, usagers, ou futurs usagers de la santé, cela vous concerne en premier et nous sommes vos représentants, en route vers plus de démocratie sanitaire. »

« La loi Santé de janvier 2016 a défini des territoire de démocratie santitaire, qui sont les nouveaux cadres géographiques de mise en cohérence des projets de l’Agence régionale de santé (ARS) et des partenaires, en prenant en compte l’expression des usagers. »

« Sur chacun des territoires de démocratie sanitaire, le directeur de l’ARS constitue un conseil territorial de santé (CTS). C’est en quelque sorte un parlement, mis en place en janvier 2017, pour cinq ans, où tous les acteurs concernés par la santé et les soins du département, ainsi que les usagers sont représentés. »

« Le représentant des usagers a pour rôle de défendre et de veiller au respect des droits des usagers du système de santé. Il porte la parole des usagers dans les commissions et instances dans lesquelles il a été mandaté et lors des débats publics organisés. Il est membre d’une association agréée et désigné par le directeur de l’ARS. »

« La représentation des usagers de la santé au CTS vient compléter la commission des usagers (CDU), installée dans chaque établissement de santé public et privé, pour représenter les patients et leur famille. La liste nominative et actualisée des membres de a commission est affichée dans l’établissement et remise dans le livret d’accueil des personnes hospitalisées. »

A quelles associations appartiennent ceux qui vous représentent ?

Ce sont les associations suivantes, agréées par le ministère de la santé :
– Ligue contre le cancer de Savoie
– l’Union départementale des associations familiales de Savoie (Udaf73)
– UFC Que Choisir
РG̩n̩ration mouvement
РAFM T̩l̩thon
РAssociation des paralys̩s de France (APF)
РUnion nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicap̩es psychiques (Unafam)
– France rein (Fnair)
РAFD diab̬te 73
– Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie (CDCA).

« Nous avons le projet, dans les trois ans qui viennent, d’aller à votre rencontre pour expliquer vos droits d’usagers de la santé et de connaitre vos besoins et vos difficultés dans l’accès aux soins en général. Nous avons ciblé douze communes de Savoie, éloignées des centres urbains :
РLe Ch̢telard
– Ruffieux
– La Rochette
– Ugine
– Beaufort
– Aime
– Modane
– Saint-Pierre d’Albigny
– Moûtiers
– Saint-Genix-sur-Guiers
– Les Échelles
– Aiguebelette »

La première rencontre au Châtelard dans les Bauges est en préparation.


Collège 2 du CTS – Ligue contre le cancer, 278  rue Nicolas Parent, 73000 Chambéry

Manifestation nationale pour les EHPAD : Mardi 30/01 à 14h devant les Cordeliers

Journée nationale d’action pour les EHPAD (30 janvier 2018)

Pour la première fois un appel national à la mobilisation a été lancé par 7 syndicats pour dénoncer la situation dans les EHPAD : indigne d’un pays civilisé. Aux Cordeliers comme dans tous les EHPAD de France la situation est la même :

Maltraitance institutionnelle pour les résident-e-s, souffrance au travail pour le personnel, la réponse est toujours : économies, coupes budgétaires. Nos anciens ont-ils vécus et travaillés pour se payer cette fin de vie ? Pourquoi le personnel soignant doit exercer sa profession dans la souffrance ? Combien d’arrêts de travail pour déprime, mal de dos, combien de suicides faut-il encore à nos élites pour faire autre chose que de louer le « dévouement » du personnel ?

La direction du CHAM, lors de la cérémonie des vœux, nous annonce qu’un programmiste va être choisi pour redéfinir le site de Moûtiers, notamment la reconstruction de l’EHPAD des Cordeliers. Il n’est pas difficile de traduire : nouvelle étude, quelques années à attendre et pendant ce temps la situation continuera de se dégrader sur tout le site de Moûtiers.

Car ça continue, après la fermeture des urgences et la création du CAM, rien ne va plus pour l’hôpital de Moûtiers !

Fermeture du CAM la nuit, la direction se dit non satisfaite de la situation mais qu’il faut « faire avec » qu’elle se heurte à un problème de recrutement de médecins et d’une grosse concurrence des stations et des gros hôpitaux qui jouent un rôle de pompe aspirante !!! Que pour les cas graves il y a le SMUR et que pour les moins graves la Maison Médicale de garde d’Albertville à laquelle participent les médecins généralistes de Moûtiers !

MAIS DE QUI SE MOQUE-T-ON ?

Faut-il rappeler à la direction que quand un hôpital propose des services : urgences, labo, radiologie, (ce qui était le cas de Moûtiers), il n’a aucun problème de recrutement. Quel médecin a envie de faire une garde dans une structure de « soins urgents et non programmés » quand il n’a pas accès à la radiologie ou au laboratoire la nuit ? Les stations et les gros hôpitaux ont toujours été là, ça n’a jamais été un problème de recrutement pour Moûtiers qui faisait ce qu’il savait faire au plus proche de la population.

Quant aux médecins généralistes de Moûtiers : nous sommes bien aises de savoir qu’ils participent aux gardes de la maison médicale d’Albertville ! On aurait pu imaginer un système où ils auraient participé (avec leurs collègues de station) au tour de garde du CAM à Moûtiers, ceci pour une meilleure couverture médicale d’une plus grande partie de la population du canton de Moûtiers.

Enfin et pour terminer, l’hémorragie programmée des services de Moûtiers continue avec la fermeture de 13 lits de médecine, la fermeture « provisoire » de la cuisine etc. Alors, quand il ne restera qu’une coquille vide, la direction pourra peut-être réaliser son rêve :

Transférer « les Cordeliers » dans la coquille vide !

Alors, ne laissons pas le « rêve » de certains se réaliser et venons nombreux soutenir l’EPHAD des Cordeliers ce mardi 30/01 à 14h


Appel national co-rédigé par :

  • la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité
  • la Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services Publics
  • le Collectif Notre Santé en Danger

Coordination Nationale : Infos semaine 4 du 22 Janvier au 26 Janvier 2018

COORDINATION NATIONALE des COMITÉS de DÉFENSE

Des HÔPITAUX et MATERNITÉS de proximité

INFOS Semaine 3 du 15 au 19 Janvier 2018

SAINT CLAUDE… CREIL… MONTCEAU LES MINES… TOURS… MOUTIERS… DECAZEVILLE… COMITÉ DE DÉFENSE 06… MORLAIX… BEGLES… CLAMECY… WATTRELOS… CHINON… CADILLAC… TOULOUSE… URGENCES… SAINT HILAIRE EHPAD… CULTURE ET SANTÉ…

L’austérité encore et encore, stop, ça suffit

Comme 20 680 autres, ces personnes ont signé et témoigné

faites comme elles et faites connaître la pétition:

https://www.mesopinions.com/petition/sante/stop-catastrophe-sanitaire-annoncee-exigeons-acces/37000

« Je signe, car j’exige un retour à ce qu’on a pu appeler le modèle français en parlant de notre système de santé. Ce modèle c’est le service public sans notion de rentabilité laquelle est incompatible avec le respect des personnes (malades et soignants). Cela ne veut bien sûr pas dire gaspillage, dépenses inutiles mais mettre les patients au centre des préoccupations non seulement au plan de la qualité des techniques mais aussi au plan de la qualité de la relation, du temps accordé aux soins, à la parole, aux familles » …. Marie-agnès – Audierne – Le 23/01/2018

« Ce qui fera la grandeur d’un pays au 21eme siècle sera de proteger ses populations.Un des droits fondamentaux est le droit pour tous à l’accès aux soins. Au nom de l’égalité devant le service public il ne doit pas y avoir de citoyens de seconde zone. Fermer les structures de proximité c’est une perte de chance pour naître, pour guérir et pour espérer pouvoir vivre longtemps et en bonne santé. La France est un pays riche qui a tous les atouts en main pour redevenir une des premières puissance pour la qualité des soins rt de son systemz de santé. Renoncer c’est laisser se dégrader nos conditions de vie et tolérer une régression sociale sans précédent et sans fondement. Si chacun participait réellement à l’effort collectif alors la France renouerait avec l’excellence. Un pays moderne et démocratique ne peut être prospère sans assurer le droit à l’accès aux soins pour tous ! »

Gallia – Creil – Le 25/01/2018

LES COMITES DANS L’ACTION :

Concert de soutien organisé par le collectif santé 37 le 15 Avril 2018

http://www.coordination-nationale.org/regions/Centre/Tours/2018/Concert%20de%20soutien%20au%20collectif%20le%2015-04-18.jpeg

Le comité des usagers de l’hôpital de Douarnenez diffuse la pétition nationale :

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/stop-la-catastrophe-sanitaire-annoncee-5515561

SAINT CLAUDE

Appel à rassemblement le 24 Janvier 2018 à 14h

http://www.coordination-nationale.org/regions/franchecomte/Saint%20Claude/Communique%20appel%20a%20rassemblement%2024%20janvier%202018.pdf

http://www.coordination-nationale.org/regions/franchecomte/Saint%20Claude/Affiche%20rassemblement%2024-01-18.pdf

CREIL

CREIL: SUCCÈS DE LA MANIFESTATION POUR LE MAINTIEN

DE LA MATERNITÉ

https://www.facebook.com/thierry.aury/videos/1839028052797030/

http://m.leparisien.fr/oise-60/mobilisation-generale-contre-la-fermeture-de-la-maternite-de-creil-27-01-2018-7526061.php

MONTCEAU LES MINES

500 manifestants pour dire non à la fin de la chirurgie à l’hôpital de Montceau (en vidéo)

Contre la suppression de la chirurgie à hôpital, quelque 500 personnes se sont réunies ce samedi à 10h devant la mairie de Montceau à l’appel du collectif de défense des droits des usagers des hôpitaux (Codef) et de dizaines de syndicats, associations et élus.

http://www.lejsl.com/edition-montceau/2018/01/20/ils-manifestent-pour-sauver-la-chirurgie-sur-le-bassin-minier

http://montceau-news.com/montceau_et_sa_region/435237-avenir-du-centre-hospitalier-de-montceau-3.html

Intervention du Samedi 20 Janvier du CODEF

http://www.coordination-nationale.org/regions/bourgogne/Montceau%20les%20mines/2018/intervention_20_janvier%202018.pdf

Lettre ouverte du 23 Janvier 2018

http://www.coordination-nationale.org/regions/bourgogne/Montceau%20les%20mines/2018/lettre%20ouverte%20ARS%2023%2001%202018.pdf

TOURS

Le personnel de Neurochirurgie et le collectif santé s’invitent aux vÅ“ux de la direction

Le 23 janvier avaient lieu les vÅ“ux de la direction du CHRU de Tours. Le personnel de neurochirurgie en grève depuis le 28 décembre s’est invité, ainsi que le collectif 37 notre santé en danger.

http://www.coordination-nationale.org/regions/Centre/Tours/2018/voeux%20chu%202018.pdf

MOUTIERS

Le comité remet une lettre au Premier Ministrel lors de sa viste en Savoie

http://www.coordination-nationale.org/regions/rhonealpbis/Moutiers/2018/lettre%20au%20Premier%20Ministre%2018janv2018.pdf

DECAZEVILLE

Maternité fermée, naissance dans l’ambulance

Aurélie Atamna a donné naissance à son fils, ce mercredi, dans une ambulance, à hauteur de Firmi. La jeune femme et son compagnon, à la fois émus et en colère, pointent du doigt la fermeture de la maternité de Decazeville : « C’est vraiment une connerie ! ».

https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/19/2724982-faute-maternite-decazeville-accouche-route-ambulance.html

COMITÉ DE DÉFENSE HÔPITAL 06

Hôpital en tension : une émission de FR3 avec la participation de Eliane Guigo

https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/emissions/dimanche-en-politique-cote-d-azur

MORLAIX

Transfert des cuisines de l’hôpital au privé

Annoncée par la direction de l’hôpital, la prochaine externalisation de la production chaude devrait conduire à la suppression de 17 à 20 postes le 1er juin, à la cuisine centrale. Sud a déposé un préavis de grève pour le 26 janvier.

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/cuisine-centrale-de-l-hopital-jusqu-a-20-emplois-supprimes-en-juin-20-01-2018-11820282.php

Communiqué du Comité de Défense de l’Hôpital Public en Pays de Morlaix (CDHPPM)

Depuis sa création le Comité de défense de l’hôpital public dénonce la diminution constante des moyens dédiés aux structures de santé en Pays de Morlaix.

http://www.coordination-nationale.org/regions/bretagne/Morlaix/2018/Morlaix%20-%20Communique%20de%20presse%20-%20le%2024%20janvier%202018.pdf

BEGLES

http://www.coordination-nationale.org/regions/aquitaine/2018/Begles%20manifestation%20Samedi%2027%20Janvier%202018.pdf

CLAMECY

Une délégation à Paris

Une dizaine de membres d’un collectif de professionnels de la santé et d’élus locaux ont fait le déplacement jusqu’à Paris. Parmi eux, le maire de Tonnerre ou encore le vice-président de l’intercommunalité de Clamecy.

https://www.lyonne.fr/tonnerre/sante/2018/01/18/fermeture-des-urgences-de-tonnerre-un-collectif-a-paris-pour-alerter-la-ministre-agnes-buzyn_12705320.html

WATTRELOS

Fermeture des urgences la nuit, création d’un comité de soutien

Ils n’en démordent pas. Pour eux, pas de doute : l’annonce de la fermeture des urgences de Wattrelos la nuit (minuit – 6 h 30), qui a été officialisée la semaine dernière, n’est que le prélude à la fin des urgences de jour, puis la mort de l’hôpital.

www.lavoixdunord.fr/300489/article/2018-01-19/la-cgt-cree-un-comite-de-soutien-l-hopital-de-wattrelos

CHINON

Grève illimitée aux urgences de Chinon

« Quand nous rentrons chez nous, nous nous disons que nous avons fait ce que nous pouvions…  » Comme Doriane Salmon, infirmière, ses collègues cherchent à alerter sur la situation « de tension » vécue aux urgences du Centre hospitalier du Chinonais depuis plusieurs mois.

https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/greve-illimitee-aux-urgences-de-chinon

CADILLAC

Par manque de personnels, des patients et des soignants en danger

https://www.francebleu.fr/infos/societe/nous-vivons-un-enfer-le-ras-le-bol-des-infirmieres-de-l-hopital-psychiatrique-de-cadillac-1515768383

TOULOUSE

Allô docteur : les médecins régulateurs menacent de démissionner

En grève depuis le 1er janvier, les médecins régulateurs en charge des gardes médicales de nuit, de week-end et de jours fériés, menacent de démissionner collectivement.

https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/16/2722697-allo-docteur-les-medecins-regulateurs-menacent-de-demissionner.html

CHU Purpan : le personnel de traumatologie et d’orthopédie en grève illimitée

https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/15/2722081-chu-purpan-personnel-traumatologie-orthopedie-greve-illimitee.html

Infirmières et aides-soignants en grève

www.espaceinfirmier.fr/actualites/au-jour-le-jour/articles-d-actualite/180122-toulouse-infirmieres-et-aides-soignants-en-greve.html

URGENCES : AUCH, NARBONNE, LYON SUD, LAVAL

Grève aux urgences : les médecins du service lancent un SOS

Les médecins urgentistes du centre hospitalier d’Auch sont en grève depuis dimanche. Tout ce qui ne relèvera pas de l’urgence réelle ne sera pas pris en charge. Des solutions se dessinent. Mais, un traitement de choc semble bien nécessaire.

https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/15/2722086-greve-aux-urgences-les-medecins-du-service-lancent-un-sos.html

https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/14/2721402-greve-confirmee-aux-urgences.html

Narbonne, des urgences en surcharge, des personnels épuisés, des patients maltraités.

Il n’y a plus de lits en aval pour les accueillir

https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/16/2722391-les-urgentistes-de-l-hopital-ruent-dans-les-brancards.html

6 à 9 heures d’attente aux urgences de Lyon Sud : le personnel voit rouge

http://www.rue89lyon.fr/2018/01/19/urgence-lyon-sud-en-greve/

Un préavis de grève à l’hôpital de Laval où les urgences sont saturées

https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/un-preavis-de-greve-a-l-hopital-de-laval-ou-les-urgences-sont-saturees-1516296455

SAINT HILAIRE

EHPAD de Saint Hilaire dans la Manche :

La CGT tire la sonnette d’alarme sur les conditions d’accueil des résidents, suivie par des familles

https://www.lamanchelibre.fr/actualite-450759-le-ras-le-bol-du-personnel-de-l-ehpad-de-saint-hilaire-du-harcouet

Le personnel de l’Ehpad de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche) s’est mobilisé devant les locaux de la direction du centre hospitalier pour dénoncer sa « grande souffrance physique et psychologique », ce vendredi 12 janvier 2018.

ET LE 30 JANVIER, SOYONS TOUTES ET TOUS AUX COTES

DES PERSONNELS DES EHPAD

Communiqué de la Coordination Nationale, Convergence Nationale

et Notre Santé En Danger :

Soutien a l’action pour les EHPAD du 30 janvier 2018

http://www.coordination-nationale.org/Communiques/2018/18%2001%2017%20Com%20EHPAD%2030%20janvier%20V2%20%20(2).pdf

CULTURE et SANTÉ

Fin de la cotisation sociale, mort de la Sécurité sociale…Michel Etiévent

Les Français sont-ils conscients de ce qu’ils sont en train de perdre avec les attaques contre la Sécurité sociale ?

https://www.humanite.fr/fin-de-la-cotisation-sociale-mort-de-la-securite-sociale-641993

« Toutes les infos sur le site de la Coordination Nationale »

http://www.coordination-nationale.org/

Pourquoi le Centre d’accueil médical est-il fermé la nuit ? – Le Dauphiné Libéré (25/01/2018)

Comme évoqué il y a 1 mois (voir cet article), le CAM va-t-il désormais être fermé toutes les nuits ?
Faut-il accepter cette nouvelle situation ?

Devons-nous nous inquiéter  de voir disparaitre à nouveau un service de l’hôpital de Moûtiers ?

Les difficultés de recrutement de médecins de garde sont-elles réelles ?
N’est-ce pas l’absence de certains services dans l’hôpital de Moûtiers qui freine la motivation de certains médecins de faire des gardes ?

Pourquoi les médecins généralistes de ville de Moûtiers vont-ils assurer des permanences de nuit à la maison médicale de garde d’Albertville plutôt qu’au CAM de Moûtiers ?

Le CAM n’a-t-il été qu’une maigre consolation temporaire lors de la disparition des services d’urgences et de chirurgie ?
Pour mieux faire accepter/digérer la situation à la population ?

Y’a-t-il d’autres fermetures (partielles/provisoires/…) de services actuellement ?

Retranscription :

Depuis le mois de novembre, le centra d’accueil médical (CAM) est fermé la nuit, entre minuit et 8 heures. Le provisoire s’éternise par manque de médecins candidats au poste. Ce qui inquiète et révolte les membre du Collectif pour la défense de l’hôpital. Pour eux, c’est un signe supplémentaire de l’abandon de Moûtiers en termes de santé publique.

Cette situation ne satisfait pas non plus Laurence Bernard, la directrice du centre hospitalier Albertville-Moûtiers (Cham). Mais elle se heurte à un problème de recrutement. « Nous sommes confrontés à une grosse concurrence. D’un côté les stations, de l’autre les gros hôpitaux qui jouent le rôle de pompe aspirante. »

Les médecins peu intéressés

Et du coup, les médecins généralistes sont peu intéressés par e Cam de Moûtiers. Ce centre de soins de proximité a pour mission de gérer les soins urgents et non programmés (petites sutures, plâtres, bilans radiologiques et biologiques).
Les médecins qui y travaillent sont sous convention avec le Cham.
Dans l’état actuel des choses, le Cham se voit donc dans l’obligation de fermer le Cam aux « heures creuses ». « Cette fermeture permet aux médecins qui y travaillent d’enchaîner deux journées », explique Laurence Bernard. Pour elle, c’est une solution contrainte mais il faut faire avec. « En cas de problèmes de santé plus gravec, le territoire est bien maillé par le Smur à partir de Bourg, Moûtiers et Albertville. » Par ailleurs, pour les cas moins sérieux, il y a une maison médicale de garde à Albertville à laquelle participent les médecins généralistes de ville de Moûtiers. C’est le centre 15 qui oriente les personnes.
Quant à la fermeture nocturne du Cam, la directrice assure : « rien n’est définitif ».

L'hôpital, c'est vital