En France, des petits services menacés d’une fermeture nocturne – Le Monde (01/03/2018)

Extraits :

A l’origine du problème, une importante pénurie de médecins urgentistes. Selon les derniers pointages de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), il y a trois ans, il en manquait plus de 750 pour faire tourner correctement les services d’urgences en France. Rien que pour la Bourgogne-Franche-Comté, particulièrement touchée, l’agence régionale de santé (ARS) a calculé qu’il en manquerait près de 200 cette année.

Conséquence : les prix payés aux intérimaires par les établissements explosent. Certaines gardes de 24  heures ont flambé  » jusqu’à 3 000  euros «  à Noël 2017 ou au Nouvel An, explique-t-on à l’AMUF. Pour des petits hôpitaux, la facture finit par être lourde, voire impossible à honorer. Et, dans un service comme celui de Clamecy, un médecin urgentiste ne voit en moyenne que deux urgences entre 22  heures et 8  heures du matin, fait valoir l’ARS.

Or ces petits services d’urgences sont souvent l’unique recours dans des déserts médicaux, sans médecin libéral assurant une garde de nuit.  » On doit être là au cas où. Fermer un service d’urgences quand il se situe dans une zone où l’on n’est pas à moins de trente minutes d’une urgence médicalisée est un crime « , assure Christophe Prudhomme, porte-parole de l’AMUF.  » Ce type de fermeture tombe sur les plus faibles, ceux qui n’ont pas les moyens de se défendre « , abonde le géographe de la santé Emmanuel Vigneron, pour qui  » l’habitant de Clamecy devrait avoir le même droit d’accéder aux urgences que l’habitant de Paris « .

Que décidera Agnès Buzyn ces prochains mois ? Marisol Touraine, sa prédécesseure avenue de Ségur, n’avait finalement jamais présenté l’importante réforme territoriale de ces services pourtant promise après le rapport que lui avait remis à l’été 2015 le docteur Jean-Yves Graal.

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Fermeture des urgences dans la Ni̬vre Р30 maires d̩missionnent РLe Figaro (21/02/2018)

Comme partout en France, des services hospitaliers ferment régulièrement, ou sont regroupés un peu plus loin dans un autre hôpital.

A Clamecy, dans la Nièvre, les maires des communes concernées, soucieux de l’intérêt pour leurs communes (et leurs administrés) ont décidés de démissionner en raison du risque de fermeture du service d’urgences la nuit, dénonçant « une décision arbitraire et néfaste pour la santé des habitants ».

Article du Figaro le 21/02/2018 :