Nous avons reçu ce témoignage de la part de Brigitte, habitant un village de la vallée des Belleville et qu’elle a autorisée à rendre public.
Je vais raconter les faits qui sont arrivés dans le nuit de jeudi 26/05/2016 à vendredi 27/05 et qui concernent ma fille Axelle habitant Villarly (commune de Saint-Jean-de-Belleville)
Elle est sujette à des crises de pancréatite qui sont très violentes lorsqu’elles se déclenchent, ayant eu des antécédents de pancréatite aiguë par le passé.
(NDLR : Plus d’infos concernant cette maladie qui peut avoir de très graves conséquences sur Wikipédia, Doctissimo, PasseportSanté)Dans la soirée grosse crise, donc pour ne pas me déranger car j’étais chez des amis elle fait appel à une amie qui arrive aussitôt et devant son état fait appel aux pompiers pour qu’ils viennent la chercher afin de l’hospitaliser.
Elle a donc contact avec les pompiers qui lui disent texto de la descendre elle-même à l’hôpital car ils n’ont personne et qu’ils gardent les véhicules pour les urgences.N’EN ETAIT-CE PAS UNE ?
Donc dans la foulée j’arrive près d’Axelle et à mon tour j’appelle le 18 où on me dit que il y a déjà eu un appel pour ce problème et qu’ils ne peuvent rien faire.
Devant mon insistance le pompier décide enfin de me passer le médecin du SAMU qui n’est toujours pas décidé devant la gravité de monter chercher Axelle mais me dit qu’il m’envoie quelqu’un.
Déjà on perd beaucoup de temps et Axelle continue de se tordre sur le divan, et avec son amie nous ne savons que faire pour la soulager et assistons impuissantes à sa souffrance.
Puis je vois les lumières bleues qui arrivent dans la nuit et pense que ce sont les pompiers. Mais pas du tout c’est une ambulance privée qui arrive.
Quand ils descendent du véhicule je leur demande donc s’il y a un médecin ce à quoi ils me répondent que non qu’ils sont ambulanciers ce qui ne les empêchent pas de prendre la tension d’Axelle ainsi que de lui mettre un appareil à l’index puis appellent le médecin du SAMU pour lui signifier que son état nécessite bien une hospitalisation (de quel droit de simples ambulanciers peuvent-ils établir un diagnostic ?).
Ils décident donc d’aller chercher une chaise portante car Axelle ne peut absolument pas descendre les marches de chez nous et de l’emmener à l’hôpital en n’oubliant pas de me dire qu’à l’arrivée aux urgences je devrais m’acquitter des frais de transport. Ce à quoi je leur répond que je n’ai pas fait appel à eux mais aux pompiers et qu’ils règlent ça avec eux. Ce à quoi ils me répondent que ce n’est pas possible qu’il faut régler de suite.Je les suis donc jusqu’à Albertville où la route fut longue pour Axelle qui souffrait énormément et qui aurait voulu s’arrêter aux urgences à l’hôpital de Moutiers malheureusement fermés.
Donc à l’arrivée elle est prise en charge aussitôt car c’était la seule patiente des urgences ce soir là et toutes les voitures du SAMU étaient tranquillement garées.
N’est ce pas une honte ce comportement des pompiers ?
Est ce que parce qu’on habite loin de l’hôpital on a ni droit au SAMU ni d’être transporté par l’ambulance des pompiers ?
Cela veut dire que si ma fille ne pouvait pas régler la facture qui est élevée pour un jeune elle peut mourir sur place ?
Je croyais que tout le monde avait le droit d’être égal devant les secours mais je me rend compte que non et c’est honteux.
Ceci dit un petit mot pour les ambulanciers qui ont été tout à fait charmants.
Que penser de la durée du trajet (55 minutes pour 39 kilomètres) et du temps perdu parce que le 1er appel a eu lieu à 23h25, les ambulanciers sont partis de la maison à 0h10 et sont arrivés à 1h05 à l’hôpital d’Albertville.Et puis j’ai oublié de dire que lorsque j’ai payé la facture les ambulanciers ont de nouveau appelé le SAMU pour qu’il leur donne un numéro qu’ils ont dû noter sur la facture car sans ce numéro pas de remboursement
Voilà mon récit de cette mésaventure.Brigitte
Ci-dessous la facture (nous avons seulement masqué les éléments personnels) présentant le montant payé pour ce transport sanitaire concernant une urgence :