Retranscription de l’article :
Le projet médical du centre hospitalier Albertville/Moûtiers (Cham) a été présenté, la semaine dernière au conseil de surveillance, et sera soumis au vote début février. Hier, la direction de l’hôpital a détaillé les objectifs de ce projet qui sera mis en place progressivement sur quatre ans.
L’objectif premier est le retour à l’équilibre budgétaire. Guy-Pierre Martin, directeur du Cham, annonce un déficit annuel « de 3 à 3,5 millions d’euros » depuis six ou sept ans. Il prévoit qu’« il se comblera par des efforts de gestion et par l’accroissement de l’activité ». Car, en Tarentaise, le taux de fuite de la patientèle vers d’autres établissements publics ou privés, est plus important que dans les hôpitaux similaires au Cham.
Développer les consultations spécialisées
Reconquérir la patientèle locale, c’est donc le défi de ce projet médical. Aujourd’hui, le Cham comptabilise 16 000 séjours (hospitalisations complètes et ambulatoires) par an. « Sur quatre ans, nous visons une augmentation de 15 % », annonce Guy-Pierre Martin qui a la volonté « de développer une offre de soins plus structurée, notamment en recrutant des médecins permanents et en augmentant l’effectif total ».
Un recrutement qui ne sera pas aisé, actuellement le Cham attire guère les médecins. Mais Etienne Bory, président de la commission médicale d’établissement, compte sur « l’amélioration de la qualité de vie au travail et des équipes de taille plus importante » pour rendre attractif l’hôpital. Pierre Idée, directeur délégué, espère que ces futurs recrutements permettront de développer, à Albertville comme à Moûtiers, le plateau de consultations spécialisées, par exemple en gynécologie ou en dermatologie.
À Moûtiers, l’imagerie devrait être renforcée par de nouveaux moyens. Par contre, le directeur du Cham souligne qu’il ne faut pas compter sur le retour des urgences et d’une chirurgie d’urgence, quitte à décevoir le Collectif de défense de l’hôpital de Moûtiers. Bernard Gsell, vice-président, considère que ce projet médical dessine « un pôle gériatrique adossé à un centre de santé avec imagerie, mais ce n’est plus un hôpital. »