Faudra-t-il toujours craindre des fermetures de services hospitaliers à venir ?

La question semble tellement aberrante vue la crise sanitaire que notre pays est en train de vivre !

Question d’autant plus aberrante car tous les Français ont entendu le discours du chef de l’État le 25 mars dernier.

Rappelez-vous ses paroles :

«J’ai demandé au gouvernement une réponse forte de court terme avec majorations des heures supplémentaires et primes exceptionnelles» pour les personnels de santé, a annoncé ce mercredi Emmanuel Macron. « A l’issue de cette crise, un plan massif investissements et de revalorisations des carrières sera construit ».

Et pourtant, malgré ces belles paroles, cette réaction « à chaud », des signes inquiétants continuent d’apparaitre :

  1. Le directeur de l’ARS Grand Est (la région la plus touchée en France par la crise du COVID-19) a annoncé il y a quelques jours la poursuite du plan de réduction de 180 lits et 600 postes à l’Hôpital CHRU de Nancy dans les mois à venir, comme si de rien n’était (source FranceInfo).

    Bon OK, il a depuis été limogé par le Conseil des Ministres (source LeMonde.fr), ou démis de ses fonctions.
    Définition de « Limoger » (Larousse) : » Priver quelqu’un de son poste, de ses fonctions, en le déplaçant ou en le destituant. »

    Conclusion n°1 : ce personnage ne travaille plus pour l’ARS Grand Est, mais il est fort probable qu’il lui soit retrouvé un autre poste similaire ailleurs.
    Conclusion n°2 : le projet de réduction de lits et d’effectifs n’est pas pour autant abandonné, mais simplement suspendu, figé. Retardé.
    L’avenir nous dira ce qu’il adviendra du personnel qui se démène actuellement pour sauver des vies.

  2. Un projet de loi en cours de débat au Sénat actuellement (source : Senat.fr) propose de réfléchir à comment éviter un effondrement de l’économique si jamais une telle crise sanitaire se produit à nouveau à l’avenir.
    Souhait louable !
    Mais quid de la gestion de la « crise sanitaire » et des difficultés de l’Hôpital ?
    Pour l’instant nous n’avons rien trouvé de similaire.
    Mais si quelqu’un a connaissance d’un tel projet de loi similaire au niveau de la santé, nous sommes preneur.
    Merci de nous contacter !

  3. La Caisse des Dépôts vient de finaliser une « note explosive » (telle que relaté par une enquête Médiapart) concernant l’Hôpital Public.
    Article à retrouver ici pour les abonnés à Médiapart.
    Ou en PDF ici.

Bref, applaudir à 20h, c’est bien.
Mais s’engager durablement pour la défense des services publics hospitaliers au delà du moment présent, ce sera encore mieux.
Afin que, lorsqu’une telle nouvelle crise aura lieu, les leçons de la situation présente auront été tirée et les moyens mis en place.

Le Collectif pour l’Hôpital de Moûtiers est engagé dans cette démarche de sauvetage et de maintien des services publics hospitaliers de proximité depuis décembre 2012.

Une bonne nouvelle provient de la Bulgarie, et plus précisément les ministres et députés qui offrent leur salaire à la santé publique.
Source LeParisien.fr.
Puisse leurs homologues Français prendre exemple et faire de même. Rêvons !

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