Ce mercredi, une partie du matériel (chaises, lits, mobilier de bureau, …) a été déménagé depuis l’hôpital de Moûtiers vers celui d’Albertville.
La rumeur circulait depuis quelques jours, mais la date précise n’a été connue que mardi soir. Nous n’avons ainsi pas pu mobiliser davantage les adhérents et la population.
Malgré tout, les 25 personnes présentes ont réussi à  retarder suffisamment l’opération (avec la présence des services de gendarmerie compréhensifs) et obtenir en contre-partie un rendez-vous avec le sous-préfet à  Albertville le jour même.
En revanche, la directrice du CHAM n’a pas daigné se déplacer pour répondre à  nos questions.
Rendez-vous avec le sous-préfet :
A la suite du blocage à Moûtiers, le nouveau sous-préfet d’Albertville a ainsi reçu 2 membres du collectif (président et vice-président) pendant près de 1h (nous nous attendions à seulement 10-15 minutes comme la majorité des rendez-vous officiels qui ont été accordés jusqu’à maintenant).
Le sous-préfet a été très à l’écoute, mais a indiqué ne pas pouvoir intervenir sur le sujet de l’offre de soins et des hôpitaux et plus particulièrement la fermeture des urgences et chirurgie à Moûtiers, choix de l’ARS et/ou du CHAM (le doute demeure quant à savoir qui a pris les décisions hâtives finales).
Le sous-préfet veille par contre activement à éviter au maximum des problèmes de transport routier et/ou héliporté. Il a ainsi confirmé que les moyens de transports seront augmentés (par exemple 3 hélicoptères au lieu de 2 jusqu’à maintenant) à la suite d’une rallonge financière accordée par l’ARS. Et que l’ouverture des nouveaux blocs opératoires à Albertville était repoussé à fin janvier/début février 2016.
Notre interprétation :
Quand il s’agit de trouver des fonds pour maintenir des services hospitaliers, il n’y a pas d’argent, mais quand il s’agit de trouver des solutions alternatives pour régler des problèmes de transports sanitaires, le financement est vite trouvé.
Une façon de plus de creuser le « trou de la sécu ».
Au final ce sont encore nos impôts qui financeront toutes ces erreurs de gestion.
Le sujet du transport routier/héliporté était dénoncé depuis de nombreux mois par le collectif, car il n’avait pas été pris en compte dans l’étude officielle KPMG en 2013/2014.
Le projet alternatif du collectif faisait par contre ressortir cette lacune et les risques de surcoûts. Au final, qui avait raison ?
Il est très regrettable malgré tous nos efforts qu’aucune instance décisionnelle n’ait pris le temps de le consulter et d’examiner notre scénario.