85 milliards d'euros pour Alain Juppé, 100 milliards pour François Fillon. Tout cela est alléchant pour ceux qui veulent des économies. Mais où les trouver ? Faisons un rapide petit point pour les deux candidats finalistes de la primaire de la droite. Tous les deux sont d'accord pour taper sur les caisses de retraite, en reculant l'âge de la retraite à 65 ans. Il n'y a pas encore de calendrier précis, mais François Fillon comme Alain Juppé en espèrent 20 milliards d'euros d'économie.
Deuxième tiroir : réduction du nombre de fonctionnaires. Pour François Fillon, c'est moins 500.000 fonctionnaires en gelant 90% des départs à la retraite qui seront donc moins remplacés. Il vise 15 milliards d'euros d'économies, avec en parallèle le retour à 39 heures hebdomadaires. Pour Alain Juppé, c'est plus modeste : 250.000 non-remplacements pour un gain estimé à 12 milliards d'euros.
Troisième cible : les collectivités territoriales. François Fillon, via le gel des fonctionnaires, une réduction des dotations et plusieurs réformes de terrain, espère 20 milliards d'économies. Alain Juppé, lui, est beaucoup moins ambitieux : 7 à 14 milliards selon les options (c'est là encore un peu flou).
Quatrième volet commun : les dépenses de santé. C'est là que les différences sont les plus fortes entre les deux finalistes. François Fillon vise 20 milliards de réductions de nos dépenses de santé ; Alain Juppé, de 5 à 7 milliards. Pour mémoire, il faut bien voir que cela représente des économies de trois à sept fois supérieures aux économies du gouvernement actuel.
Cinquième et dernier morceau : l'allocation chômage. François Fillon espère 10 milliards d'économies ; Alain Juppé, 7 milliards. Tous les deux misent sur une relance de l'économie et une baisse du chômage, et donc moins d'indemnisations. Mais tout cela reste hypothétiques.
Tout cela est réaliste si on regarde les 1.300 milliards de dépenses publiques annuelles, avec les gaspillages et la piètre utilisation de l'argent public que l'on connait. Cela a été fait au Canada, en Suède, en Nouvelle-Zélande. C'est donc faisable par un gouvernement bien structuré. Mais encore faudrait-il précisément définir les fonctions régaliennes de l'État, les missions du service public (ce n'est pas encore le cas en France) et la simplification de nos structures administratives et politiques. Sur ces terrains, et chez Fillon et chez Juppé, cela reste encore très vague.
100 milliards de réduction des déficits, cela peut paraître massif. En réalité c'est ce que fait tous les ans le gouvernement Valls. La droite comme la gauche ne parlent jamais de milliards nets. Les 20 milliards de François Fillon ou d'Alain Juppé, c'est la réduction de la hausse dite "naturelle" de nos dépenses. Mais cela va continuer d'augmenter.
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